[L]e malheureux épisode du 9 mars 2023 marqué par le naufrage du ferry Esther Miracle, a plongé les gabonais dans une profonde angoisse, bien qu’à Port-Gentil le besoin se fait pressant de rentrer à Libreville. Mais, le bateau semble ne plus trouver la confiance des populations qui hésitent encore à reprendre la mer alors que des personnes demeurent à ce jour disparus dans les eaux gabonaises. Mais pour ce traumatisme qui hntera le Gabon sur le long terme à coup sûr, verraient de nombreux adeptes du transport maritime déserter au profit de l’aérien, ici malheureusement n’est pas de la bourse du plus grand nombre.
Alors que la douleur est encore vive dans les cœurs des familles endeuillés et dans la mémoire collective, le cycle de la vie voudrait qu’elle continue de suivre son cours pour ce qui sont restés. Cela rythme inévitablement avec, continuer de naviguer entre Libreville, Lambaréné et Port-Gentil, soit par voie maritime, ou voie fluviale. Trop tôt peut-être ? Quoiqu’il en soit pour certains le bateau désormais c’est niet. Et c’est un armateur qui en a fait les frais sur les réseaux sociaux, alors qu’il vantaient les qualités de son équipement.
Visiblement, mauvais timing pour les gabonais qui disent préférer «marcher dans la forêt pour arriver à Port-Gentil à l’heure là» lâche un internaute. Aujourd’hui, le prix du billet importe peu, «même si c’est 75f le billet, mon frère, tu as menti». Et que dire de l’apparence, aussi soignée soit-elle, ils redoutent qu’ «après, c’est pour nous dire koh, allez à gauche pour équilibrer». Si les enquêtes se poursuivent pour déterminer les causes de cette tragédie exclusive au Gabon, les passagers restent sur la défensive.
En effet, certains compatriotes joints par notre rédaction ont clairement exprimé leur inquiétude. Y.K, vivant à Port-Gentil souhaitait rallier la capitale gabonaise, a choi de mettre son projet en pause. Car, dit-il, «j’avais mon billet déjà posé pour venir à Libreville, mais honnêtement pour le moment, je préfère ne pas déranger les génies de l’eau avec nos qualités de bateaux là». Pour G.M, résidant à Libreville, «mieux, ne me parlez pas de voyage par Libreville, c’est mieux même par Lambaréné, au moins l’Ogooué est plus clément que l’océan», pense-t-il.
S’il ne sera pas facile de renouveler la confiance des usagers, il aurait été souhaitable qu’ils dispose t d’une alternative accessible. Seulement rallier Port-Gentil par voie aérienne n’est pas financièrement accessible à la majorité des passagers. Mais, ne dispose de l’option navale, ils devront composer avec le renforcement des mesures de sécurité des bâtiments navigants, exigées par les autorités. Alors que ces dernières devraient être plus rigoureuses dans leurs missions de contrôle des bâtiments navals.