[U]n Gabonais normal à la présidence de la République. C’est le projet de société du Pr Albert ONDO OSSA. Rien sur les infrastructures sanitaires, rien sur l’éducation, rien sur le logement et l’emploi, et pas traître mot sur les femmes et les jeunes. Rien. L’universitaire place la nationalité au dessus des préoccupations des gabonais. Chaque fois qu’il est interrogé sur cette question, le candidat à la présidentielle du 26 août prochain botte en touche et oriente le débat vers Ali BONGO ONDIMBA et le Parti démocratique gabonais (PDG).
«Le PDG a non seulement échoué sur tous les plans, mais, en plus, il utilise malicieusement les leviers de l’État pour empêcher, par la corruption, la coercition, et la fraude, l’épanouissement des autres partis et même tout simplement une expression politique saine dans notre pays».
Le Pr Albert ONDO OSSA se garde, cependant, de rappeler qu’il a contribué à cet échec qu’il dénonce aujourd’hui. En 2006, sous Omar BONGO ONDIMBA, l’universitaire a été ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. Puis a occupé successivement les fonctions de ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (2007) et ministre de la Recherche scientifique et du développement technologique (2008).
C’est donc ce même Albert ONDO OSSA, qui, aujourd’hui, veut se dédouaner en clamant aujourd’hui que le salut du Gabon repose sur «un Gabonais normal dont la particularité sera de ne pas avoir les mains sales, les, mais souillées par le sang, ni par des détournements de ressources publiques et autres trafics et malversation. (…) Quelqu’un qui ne défend ni les intérêts d’un clan ni d’une secte ni ceux d’une ethnie, d’une tribu et d’une province». Pas sûr qu’un tel projet de société intéresse les Gabonais qui attendent plutôt de savoir ce que le candidat ONDO OSSA entend faire pour booster le développement du pays.
EZM
