Gabon /Projet “un taxi, un emploi,un avenir”: Landry IVALA répond aux plaintes des promoteurs

[1]9 mois après le lancement du projet “Un taxi, un emploi, un avenir”, porté par la Pôle nationale de promotion de l’emploi (PNPE), dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes, les 21 gabonais bénéficiaires du contrat crient à la surexploitation et appellent à l’intervention des autorités. Mais avant d’en arriver là, Hans Landry IVALA, Directeur général du PNPE, a tenu à repréciser les conditions du contrat qui lient les entrepreneurs à leurs partenaires que sont la microfinance Épargne et développement du Gabon (EDG) et le PNPE. 

Acculés par les conditions de remboursement du crédit relatif à l’achat et la mise en circulation de leurs taxis, les promoteurs du projet “Un Taxi, un Emploi, un Avenir”, regroupés autour du Collectif des Auto entrepreneurs Taximan (CAET), ont regretté lors d’une sortie le 1er novembre 2023, que ce projet à caractère social ne remplisse pas ses objectifs. Ils dénoncent le fait qu’il percevaient au lancement dudit projet, un salaire de 100 000 FCFA et disposaient d’un jour de repos, en plus de verser une somme de 22 000 Fcfa chaque jour. 

Car désormais, ils ne disposeraient plus ni de leur jour de repos et encore moins des 100 000 FCFA de salaire mensuel, et la recette journalière à verser à augmenter de 1000 FCFA, soit 23 000 Fcfa. «Nous remboursons un montant de 27 millions FCFA pendant 4 ans pour un véhicule acheté à 8, 5 millions FCFA ; le promoteur se doit de rembourser 27 millions FCFA à l’issue du projet, ce qui nous pousse à nous poser des questions», a fustigé un taximan exaspéré.

Une «demi-verité» selon le directeur général du PNPE, qui rappelle dans le détail l’orientation, de même que l’usage des recettes journalière, ainsi que l’origine du montant total du crédit à rembourser par les opérateurs. Reconnaissant la hausse de la recette journalière de 1000 Fcfa, Landry IVALA a précisé que le contrat est de «8 millions pour 28 millions de FCFA». En effet, «8 millions, c’est le prix du véhicule neuf, sortie Toyota. Mais ils conduisent une voiture qui ont une peinture, numéro de portière de la mairie, ils paient une patente», c’est donc un total de 10,6 millions de FCFA de crédit emprunté, précise-t-il, pour mettre chaque véhicule en circulation, pour la 1ere cuvée. 

Concernant le remboursement, ce sont un peu plus de 4 millions d’intérêt qui s’ajoutent à ce montant (10,6 millions) que les entrepreneurs rembourseraient réellement. Soient un peu plus de 15 millions en lieu et place de 28 millions, «tout le reste c’est leur argent, gardé dans un compte», en guise de provisions. Lesquelles serviraient à payer , les charges réelles que la vidange, l’assurance, visite technique, accidents, pannes, ou encore perte de recettes en cas de maladie. «Il n’y a pas 5 Fcfa que le PNPE prend», a-t-il conclu. 

Des explications, bienvenues pour la compréhension du conflit qui divise le PNPE et les bénéficiaires du projet «un taxi, un emploi, un avenir». Faut-il le rappeler, le versement de la recette journalière imposée par le PNPE, demeure inférieure à ce qui se fait dans le secteur, soit 24 000 Fcfa. Au regard de tout ce qui précède, il ne fait aucun doute que les parties doivent se référer aux termes du contrat qui les lient, de manière à ce que ce projet ne se solde par en échec, mais qu’il en inspire d’autres. 

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