Ce 10 mars 2025, Jean-Rémy Yama, candidat déclaré à l’élection du 12 avril, a vivement réagi au rejet de son dossier de candidature. Au cours d’une déclaration devant les hommes des médias, le sénateur de la transition ne décolère pas face à ce qu’il qualifie de (complot politique) visant à l’écarter de la course électorale.
Selon lui, les raisons invoquées par la Commission Nationale d’Organisation et de Coordination des Élections et du Référendum (CNOCER), présidée par Herman Immongault, pour invalider sa candidature sont « infondées et motivées par des intérêts partisans ».
Jean-Rémy Yama, connu pour son franc-parler et son style provocateur, a accusé le pouvoir en place de manipuler les institutions pour éliminer toute opposition sérieuse. Il a notamment pointé du doigt des « irrégularités » dans le traitement de son dossier, affirmant que les conditions légales pour sa candidature étaient bel et bien remplies.
Ses partisans, déjà mobilisés, ont rapidement manifesté leur soutien en organisant des rassemblements spontanés dans plusieurs villes du pays. Cette réaction montre à quel point sa figure polarise l’opinion publique, entre ceux qui le voient comme un défenseur du changement et ceux qui le considèrent comme un agitateur.
Cette crise politique intervient dans un contexte déjà tendu, marqué par des inquiétudes sur la transparence du processus électoral. Les opposants au régime dénoncent une instrumentalisation de la CNOCER pour verrouiller le scrutin, tandis que le gouvernement assure que les décisions sont prises dans le strict respect de la loi.
La sortie de Jean-Rémy Yama, loin de calmer les esprits, risque d’exacerber les divisions et de plonger le Gabon dans une période d’incertitude à quelques semaines d’une élection cruciale pour l’avenir du pays.