L’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF) et la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG) ont lancé une vaste campagne de sensibilisation pour réduire les accidents aux abords du Transgabonais. Depuis le 11 août, les équipes se déploient le long du corridor ferroviaire pour informer les populations riveraines sur les règles de sécurité et les dangers liés à la proximité des rails.

Le Directeur des Affaires juridiques et réglementaires de l’ARTF, BENGANG Yannick Roger, a rappelé le cadre légal en vigueur : « Le décret n°032/PR de 1978 fixe la zone de sécurité à 15 mètres à partir du rail extérieur. Une marge supplémentaire de 5 mètres doit être respectée. Ce n’est qu’à partir de 20 mètres, et avec l’autorisation expresse de la SETRAG, que des habitations peuvent être construites. »
Les consignes données aux populations sont claires : se tenir à au moins 1,50 mètre de la voie, ne pas jeter d’ordures dans le domaine ferroviaire, s’abstenir d’implanter bars, commerces ou champs agricoles dans la zone de sécurité et respecter une distance minimale de 20 mètres pour toute construction, avec autorisation préalable.

Les riverains accueillent favorablement l’initiative, comme Mme Moupaka Félicité, qui déclare : « Ce projet est indispensable car ce sont nos proches qui sont les premières victimes des accidents. Nous allons donc respecter les consignes. »
L’ARTF et la SETRAG rappellent que cette démarche est gratuite et centrée sur la sensibilisation, avant toute mesure coercitive. « Notre mission est de sauver des vies et de préserver la sécurité autour du chemin de fer« , conclut OLLOMO Givens Stevy, animateur en relations communautaires de la SETRAG.
La campagne se poursuivra jusqu’en décembre et un rapport général viendra en fin d’année orienter les décisions de l’État sur d’éventuelles mesures supplémentaires.


