Ce 27 septembre 2025, les gabonais ont choisi dans les urnes leurs représentants lors des élections couplées (législatives et municipales). Au terme de ce processus, des voix s’élèvent, non celles des populations dont le vote aurait été volé, mais celles de politiques qui, un échec après l’autre, ont toujours du mal à se rendre à l’évidence: les Gabonais ont choisi d’écrire cette nouvelle page de leur histoire sans eux. Eux, ces personnalités politiques qui à chacune des étapes qui mènent progressivement vers la fin des institutions de la Transition, se montrent réfractaires à ces avancées tant souhaitées pourtant par les populations. À l’instar de ces personnalités, Alain Claude BILLIE-BY-NZE.

Conférence de presse après conférence de presse, Alain Claude BILLIE-BY-NZE réitère le même message, “Tout est à refaire”. Et cette fois, c’est l’annulation pure et simple des élections couplées du 27 septembre dernier qu’il clame devant la presse. Au mépris comme par le passé déjà, de ce que cela coûterait au budget de l’État. Car faut-il le rappeler, les nouvelles autorités qui ont hérité d’une administration lourdement endettée, “n’ont ni les moyens financiers, ni d’intérêts politiques à organiser une nouvelle élection», rappellent les observateurs avec pragmatisme.
«Le bon démocrate est celui qui sait reconnaître sa defaite», a rappelé le vice-président de la République, Séraphin MOUNDOUNGA, invitant par ailleurs l’ancien premier ministre a «recouvrer sa lucidité». Cette lucidité qui lui permettra d’ouvrir les yeux sur certaines évidences. L’évidence du choix des gabonais de construire la Ve République sans lui, ni son mouvement. L’évidence d’une perte de vitesse, d’influence politique et de crédibilité. L’évidence de ce qu’il est peut-être venu le temps pour lui de tirer sa révérence politique.
Si selon les déclarations du vice-président de la République le scrutin s’est passé à 98% sans incidence majeure, ces chiffres sont révélateurs de ce que la crédibilité du processus électoral n’a pas été entaché. De fait, les résultats des élections ont été proclamés et les gagnants ont été désignés conformément à la loi électorale. Reflètant par ailleurs la volonté du peuple gabonais, les allégations d’irrégularités n’ayant pas été prouvées.