[L]e mardi 17 janvier 2023, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Droits de l’Homme, Erlyne Antonela NDEMBET DAMAS, a accordé une audience à Yvette KAPINGA NGANDU, Commissaire en charge du département de la Promotion du Genre, du développement humain et social de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC). Entre autres sujets abordés, les deux personnalités ont évoqué des possibilités devant permettre à la CEEAC d’apporter un appui technique au Ministère de la Justice ; quelques semaines avant que le Gabon ne prenne la présidence tournante de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale.
L’entrevue accordée par le Membre du Gouvernement à Yvette Kapinga Ngandu a également été une opportunité de collaboration entre le Gabon et la CEEAC qui a permis de développer l’agenda sous régional qui sera porté au profit de tout l’espace régional.
En effet, Libreville abritera en mars-avril 2023, une conférence sous régionale sur la promotion du genre, protection et participation des femmes dans les instances de gouvernance mondiale et sous régionale. Cette conférence verra la présence des ministres en charge du Genre, les Premières Dames issues des 11 États de la CEEAC. Et, le ministre Gabonais de la Justice aura la responsabilité d’animer le pan Genre au niveau de la sous-région et ce durant la mandature du Gabon, a précisé la Commissaire.
Pour la CEEAC et le Gabon, l’objectif est de bâtir un agenda communautaire autour des problématiques ayant trait au Genre. Mais également, de soulever les problèmes sensibles auxquels les femmes et les jeunes filles font face dans la sous-région tout en tenant compte des progrès réalisés par chaque État, a précisé le Commissaire en charge du département de la Promotion du Genre, du développement humain et social de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC).
Le Gabon est le leader africain des questions de genre et de parité homme/femme. Le pays assure tous leurs droits aux femmes et les protège contre les violences dont elles sont victimes. Sous Ali BONGO ONDIMBA, l’égalité est devenu un enjeu majeur aussi bien pour le développement des droits humains au Gabon, que pour le progrès économique. Dès 2015, le président de la République a institué la « Décennie de la femme gabonaise », une mesure forte, assortie d’une batterie de mesures. Droit des femmes veuves, aide à l’entreprise, accès aux instances de décision… : des acquis solides dont les résultats déjà obtenus depuis cinq ans tendent à prouver que le Gabon réussi sa mutation vers une société où règne l’égalité entre les femmes et les hommes et où les droits des premières sont respectés.
En 2015, le Gabon a créée un Fonds national d’aide sociale (FNAS), destiné à financer les micro-projets des citoyens économiquement faibles, notamment des associations féminines. Et a révisé, la même année, la deuxième partie du Code civil consacrée au droit de la succession de façon notamment à garantir les droits de la veuve et des orphelins, qui pouvaient jusque-là être bafoués. Le « conseil de famille », devenu « conseil successoral », a été révisé dans sa composition pour réserver une place de choix aux héritiers légaux, notamment à la veuve et l’orphelin.
En septembre 2016, la loi n°09/2016 a institué un quota d’accès des femmes et des jeunes aux élections politiques et des femmes aux emplois supérieurs de l’État favorisant la représentativité de ces dernières dans les instances de prise de décision. La même année, a été adoptée la Loi n°10/2016 du 5 septembre 2016, portant sur la lutte contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel, garantit la protection maximale de l’intégrité physique et morale des victimes, afin de permettre leur épanouissement en milieu professionnel.
Cette même année 2016, Ali BONGO ONDIMBA lance le Programme « Égalité des Chances », qui offre particulièrement aux femmes, des politiques spécifiques d’appui dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la formation professionnelle ou encore des micro-crédits. Deux ans plus tard, soit le 12 janvier 2018, intervient la révision de la Constitution qui, désormais, énonce clairement le principe de la parité entre les hommes et les femmes, aussi bien au niveau politique que professionnel; suivi le 5 juillet 2019, du décret portant renforcement de la pénalisation de la violence contre les femmes et de la violence sexuelle.
MEZ