[L]e 02 juin 2025, une date mémorable pour les habitants des alentours du quartier Plaine Orety. A quelques centaines de mètres, au lieu-dit derrière l’Assemblée nationale, les premiers bulldozers apparaissent, les premiers cris de détresse se font entendre et les premières larmes de nostalgie, d’impuissance se sont échappées des yeux de ceux-là qu’on appelle désormais “les déguerpis de Plaine Orety et alentours”.

Depuis, des réactions de colère, d’incompréhension et d’indignation gagnent l’opinion. Activistes et politiques du camp adverses se succédent sur les lieux, sous couvert d’un élan de solidarité. Spectateur d’une communication peu entendue voire inexistante, le Président de la République, par ailleurs Chef du gouvernement, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA s’est emparé de ce dossier pour apporter lui même les réponses et être au premier rang des actions à mener pour apaiser ses compatriotes jusqu’à lors en situation de détresse.

De nombreux griefs lancés contre les autorités ont été entendus. Mais au centre de ceux-ci, un défaut de communication de l’administration de tutelle notamment dont certains compatriotes contestent l’existence d’une liste de recensement. Laissant ainsi la voie libre aux spéculations et accusations en tous genres. À l’instar de celle portée par les acteurs de la société civile prétendument mandatés par Brice Clotaire OLIGUI, évoquant la responsabilité de l’ancien Premier ministre, Raymond NDONG SIMA, dans ce dossier.
Un cafouillage dans la communication, auquel le Chef de l’État a décidé de mettre terme rapidement, alors que les anciens résidents des zones détruites ne savent plus à quel saint se vouer. Car, ne dit-on pas que l’on est jamais mieux servi que par soi-même? Le Chef du gouvernement l’a expérimenté, car au terme de deux descentes sur les lieux et une audience avec le collectif des sinistrés, les maux semblent apaisés, les noeuds du message ont été défaits et tous paraissent au même niveau de compréhension.

Le 12 juin dernier, le porte parole de la présidence de la République, Théophane NZAME-NZE BIYOGHE appelait à l’apaisement , assurant que que les droits des sinistrés seront pris en compte tout au long de ce processus. À sa suite, après un premier passage non médiatisé, ce 15 juin, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA s’est nuitamment rendu au chevet des délogés. Assis à côté d’un feu de camp, loin des postures et protocoles officiels, le Président a dit être «venu écouter et comprendre», les témoignages et doléances de ses compatriotes. Lesquels en dépit de leur douleur n’ont pas caché leur satisfaction à l’arrivée impromptue du président, qui leur a demandé de porter plainte à ceux qui leur ont vendu ces terrains. À Ondogho où une compatriote a mis ses appartements inachevés à la disposition des sinistrés, de manière provisoire, le président est allé s’enquérir de leur condition.

Homme de peu de mots, mais d’actes forts, le Chef de l’État a dès le lendemain convoqué une réunion de concertation au palais du bord de mer. En présence des membres du collectif des sinistrés, des représentants du ministère de l’Habitat ainsi que des parties prenantes engagées dans la gestion de l’opération de déguerpissement, ils ont fait un point des sinistrés non encore pris en charge, identifiant par ailleurs les solutions concrètes, équitables et durables pour leur relogement ou indemnisation.