[E]ntamé le 12 décembre 2022, les travaux de l’opposition se sont achevés ce 03 janvier 2023 par la signature d’un pacte d’engagement et de confiance dénommé Plateforme Alternance 2023. Regroupant aussi bien des partis politiques que des personnalités indépendantes dites «engagées pour l’alternance au sommet de l’État» (sic), le bureau de ce nouveau regroupement est présidé par Paulette MISSAMBO, la présidente de l’Union nationale (UN). Elle sera secondée par Séraphin AKOURE DAVAIN (LD), Jacques ADIAHENOT (Gabon d’abord), Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU (PSD), Bonaventure NZIGOU MAMFOUMBI (FER), Richard MOULOMBA MOMBO (ARENA), Joachim PAMBO MBATCHI (FDR).
L’on notera le retour sur la pointe des pieds, de leaders de l’opposition jusque-là sous éteignoir. Parmi lesquels, Jean de Dieu MOUKAGNI IWANGOU et David MBADINGA. Depuis sa sortie du gouvernement d’ouverture d’Ali BONGO ONDIMBA où il a été ministre de l’Enseignement supérieur, Jean De Dieu MOUKAGNI IWANGOU, président du parti Union et solidarité (US) avait réaffirmé son appartenance à l’opposition. «Je n’ai jamais été au PDG pour y repartir. Je suis dans l’opposition, et je m’y sens bien». Mais depuis, plus rien : silence total autour du « bantou». L’ancien ministre d’Ali BONGO ONDIMBA voudrait sans doute, par son entrisme dans la Plateforme Alternance 2023, se refaire une santé politique. Pas sûr, pour autant, que ses anciens fidèles et supporters de l’opposition radicale le lui concèdent volontiers.
Quand à David MBADINGA, qui avait lui aussi fait son entrée au gouvernement après la présidentielle de 2016, il n’avait plus véritablement porté les couleurs de l’Union du peuple gabonais (UPG) de feu Pierre MAMBOUNDOU. Nonobstant une sortie en 2018, lors des retrouvailles des « héritiers » du président disparu de l’UPG. Pas de causerie, aucun meeting, ni congrès, rien. Et voilà que le 03 janvier 2023, ce dernier est signataire de la l’acte constitutif de la Plateforme Alternance 2023. Comme d’un cheveu sur la soupe.
En somme, en se réunissant avec de telles personnalités au passé politique aussi trouble que fourbe, l’on est en droit de penser qu’encore une fois, les unions de l’opposition gabonaise ne sont jamais fait que de bric et de broc. Un rassemblement circonstanciel de gens qui ne regardent pas forcément dans la même direction ; mais qui acceptent de s’asseoir ensemble dans l’unique but d’atteindre chacun son objectif : le strapontin.
MEZ
