[A]lors que d’aucuns avaient dressé une liste de plusieurs artistes gabonais à suivre, au cours de l’année écoulée, il apparaît, hélas, que le savoir-faire de notre pays, en matière de musique, n’ait pas réussi à franchir nos frontières, en 2022. Mieux – ou pire – les tubes d’autres artistes africains ont même été “consommés sans modération” par les mélomanes gabonais. Comment expliquer cette situation ?
2018 semble lointaine, cette année où la chanteuse Chanelle LEKOGO alias Shan’l fut, véritablement, propulsée sur la scène musicale internationale grâce à “Tchizambengue”, ce tube qui fait l’éloge des “tchizas’’ (maîtresses). Depuis lors, aucun artiste gabonais n’a plus vraiment fait parler de lui à l’étranger.
Au regard de différents classements, le monde du Show – Bizz africain est dominé par des artistes originaires, principalement, du Ghana et du Nigeria tels que Davido, Wizkid, Burna Boy, Tiwa Savage, Yemi Alade ou encore la Franco – Malienne Aya NAKAMURA qui, selon certains professionnels du milieu, figure parmi les artistes les plus écoutés sur le continent noir. Et que dire du chanteur congolais Fally IPUPA, qui a reçu un disque d’or au stade des martyrs de Kinshasa, en République Démocratique du Congo (RDC), et qui fait vibrer la planète avec ‘’Formule 7’’ ?
Quid des artistes gabonais en 2022 ? nos confrères de Gmtme ont bien dressé une liste d’artistes gabonais à suivre parmi lesquels l’Oiseau rare, Emma’a, Eboloko ou Delpéga, mais il semble que, sur le marché gabonais, leurs œuvres n’aient pas été aussi bien “reçues” que “Dégaine” d’Aya NAKAMURA et Damso ; ou encore “Finesse” de Pheelz et BNXN. Et ce, malgré les tubes “Ovengo” de Don’zer ; “J’allume mon speed”, de L’Oiseau rare ; et “Alléluia” de Fetty NDOSS, qui ont «tout déchiré» durant plusieurs mois et, même, atteint le million de vues sur YouTube. Gageons qu’en cette année 2023, nos ambassadeurs travailleront avec plus d’ardeur et relèvent le niveau.