[L]e 09 janvier 2022, le Chef de l’Etat, Ali BONGO ONDIMBA, a désigné l’ancien Premier Ministre, Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, au poste de Vice-Président de la République, laissé vacant depuis le limogeage, en mai 2019, de Pierre – Claver MAGANGA MOUSSAVOU. Cette nomination fait, non seulement, de la concernée une pionnière dans différents postes de l’administration gabonaise ; mais aussi, consolide le statut de notre pays qui offre une place de choix, dans la gestion de la chose publique, à la gent féminine.
Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA c’est une carrière brillantisime jalonnée de nombreux faits d’armes. Diplômée de l’Institut des finances (IF), la « Reine des Mpongwè » a été la 1ère femme à obtenir le portefeuille du ministère du Budget, 1ere femme édile de la commune de Libreville, passée par le ministère de la Défense avant de ravir la 1ere place, entant que femme, à la primature et maintenant la Vice-présidence de la République. Réputée loyale et travailleuse, il va s’en dire qu’elle bénéficie de l’entière confiance du Numéro un Gabonais qui, par la même occasion, reste fidèle à son plan décennal dénommé: « La décennie de la femme ». Celui-ci vise notamment à la «la protection des droits de la femme, de promouvoir leur autonomisation et de renforcer progressivement l’arsenal juridique contre les dispositions discriminatoires à l’égard des femmes».
« Avec cette nomination, le Gabon conforte un peu plus son statut de leader africain de la promotion des femmes en politique », a déclaré la responsable locale d’une agence de l’Organisation des nations unies (ONU), selon des propos recueillis par nos confrères du magazine Jeune Afrique.
Une allégation qu’il faille, néanmoins, relativiser car, en regardant attentivement la composition de la nouvelle équipe gouvernementale, il est aisé de constater, comme l’a fait remarquer nos confrères de « Gabon Media Time », que sur 45 portefeuilles ministériels, 13 ont été confiés à des femmes, ce qui signifie que le ratio de 30%, recommandé par la loi N°9/2026 du 05 septembre 2016, fixant les quotas d’accès des femmes et des jeunes aux élections politiques et ceux des femmes aux postes supérieurs de l’Etat, n’a pas été respecté : sur 45 ministres, une quinzaine devrait être des femmes.
Pour ceux qui y verraient dans cette promotion un plan de succession défini, il paraît toutefois opportun de rappeler que, selon les dispositions de l’article 15 de la Constitution gabonaise, le Vice-Président de la République n’est pas le successeur constitutionnel du Président de la République, en cas de vacance du pouvoir, mais son adjoint, désigné par ce dernier. Souhaitons bonne chance à Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA pour la suite de sa carrière !!!!