[F]ait indéniable, l’arrêt brutal du trafic ferroviaire consécutif à l’éboulement de terrain au PK 333 (entre Offoué et Boué), a mis une fois de plus en exergue l’urgence de la route. Conséquence de cette situation, les provinces du Haut-Ogooué et l’Ogooué-Lolo, voir de l’Ogooué-Ivindo, font face, depuis lors, à une flambée des prix des denrées alimentaires dont certains sont passés du simple au double. L’un des palliatifs à cette situation, c’est le réseau routier. Or, celui-ci est dans un piteux état dans bien des régions de l’intérieur du pays.
Est-il besoin de rappeler que la plupart des routes gabonaises sont dans un état de délabrement avancée ? Toute chose qui limite la capacité du réseau à répondre aux besoins de développement. Selon une source à la direction générale des études des infrastructures au ministère de l’Equipement, des Infrastructures et des Travaux publics, sur un linéaire de 10 000 km, seulement 2000 km de route sont praticables au Gabon. Sur un réseau routier de 10 000 km, à peu près 20% est en état. Autant dire que c’est très peu.
En janvier 2022, l’ancien premier ministre, aujourd’hui vice-président de la République, tirait la sonnette d’alarme sur le retard accusé par le Gabon en matière d’infrastructures (routières, énergétiques et logistiques). Pourtant catalyseurs de croissance, les routes gabonaises sont très en deçà qualitativement et quantitativement comparativement à celles des pays qui ont des niveaux de richesse comparables au Gabon.
Afin de renforcer l’existant praticable du réseau routier national, le gouvernement a lancé plusieurs chantiers de construction et de réhabilitation des routes à l’instar de la Transgabonaise. Le Gabon veut relever son réseau autour de 5000 kilomètres de routes pour contribuer à l’amélioration de la réponse logistique des opérateurs économiques.
Récemment, le Gabon a créé le Fonds autonome national d’entretien routier (Faner) dont la mission est de mettre en place un mécanisme de financement fiable et pérenne, garantissant une disponibilité immédiate des ressources et un paiement rapide et régulier des entreprises engagées dans l’entretien routier. Le Faner va, ainsi, administrer les ressources et exécuter les dépenses relatives à l’entretien du patrimoine routier national.
MEZ