[S]ur mes publications, je réponds, aux gens qui viennent commenter mon Twitter». Lui, c’est Rodrigue MBOUMBA BISSAWOU, nouveau ministre de la Communication. Promu, le 9 janvier 2023, au sein du gouvernement BILIE-BY-NZE, cet ancien directeur de la communication de la primature, sous Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, ne manque pas de faire parler de lui. Si ses compétences en matière de communication ne sont plus à démontrer, le ministre, qui arbore un style mêlant simplicité, labeur et contiguïté, casse suffisamment les codes pour se hisser au sommet du hit parade des personnalités publiques gabonaises les plus appréciés de la semaine.
Décomplexé, il n’hésite pas à retrousser publiquement ses manches, prend des notes au « bic », (appellation populaire d’un stylo bon marché). Se montre accessible, lorsqu’il s’adresse directement sinon familièrement à ses interlocuteurs. Sans doute afin que ces derniers le suivent dans la dynamique à laquelle il aspire pour le secteur de la communication nationale.
Faire décontracté, oui, mais en restant crédible. Car, le jeu des apparences en politique est à la fois délicat et subtil. Rodrigue MBOUMBA BISSAWOU le sait très bien. Son apparence suffit à transmettre un message, imprimer une devise: Travail et proximité. Modeste sans être négligé, c’est en chemise et cravate nouée que le ministre entame les séances de travail avec ses collaborateurs. Il instaure de facto un climat de proximité. Son appel au journaliste populaire, Enrick BOKOKO, victime d’un accident de circulation le prouve bien.
Les manches retroussées, au sens propre comme au figuré, Rodrigue BISSAWOU, réputé pour sa rigueur et son amour pour le travail bien exécuté, envoie un message clair à ses équipes. Le travail, rien que le travail, par lequel il espère «réformer la communication dans notre pays», aspire-t-il. Une allure qui rappelle celle de l’ancien président américain Barack Obama, qui n’hésitait pas à en faire de même lors d’apparitions officielles.
S’il est de coutume de distinguer les hommes politiques à leur allure lisse, parés de leur traditionnel costume, cravate, Rodrigue BISSAWOU qui fait exception au milieu de ses collègues du gouvernement gabonais, se rapproche toutefois de quelques uns de ses pairs dans l’hexagone. L’on peut citer Alexis TSIPRAS, allergique à la cravate, se présentait toujours dans le même combo: chemise blanche ou bleue légèrement ouverte, portée sous un costume gris, bleu ou noir.
Ou encore l’écrivain et homme d’affaires, Bernard Henri LEVY, dans son look à toute épreuve “costume et chemise ouverte sur la poitrine”. Pour ne citer que ceux là, le ministre français de l’Economie, Bruno LEMAIRE a choisi de tronquer son traditionnel chemise cravate, contre un col roulé. Bien qu’il s’agisse dans ce dernier cas de montrer l’exemple et faire preuve de sobriété alors que l’énergie connait une hausse de ses prix.