[D]es hommes armés ont encerclé le palais du gouvernement le 1er février, où le président Umaro Sissoco Embaló et le Premier ministre Nuno Gomes Nabiam se seraient rendus pour assister à une réunion du cabinet. Le radiodiffuseur d’État a rapporté que la fusillade avait endommagé le palais du gouvernement, situé à proximité de l’aéroport, et que des « envahisseurs » retenaient des représentants du gouvernement. Le journaliste d’Al Jazeera Nicolas Haque a déclaré qu’il n’était pas clair si les coups de feu provenaient des gardes présidentiels essayant de protéger le président, ou s’il y avait eu une attaque contre le palais du gouvernement.
Le président a déclaré à l’agence de presse AFP lors d’un appel téléphonique : « Tout va bien » et a ajouté que la situation « était sous contrôle ». Le cabinet a annoncé qu’Embaló parlerait à la nation depuis le palais du gouvernement dans la soirée du 1er février et a invité les journalistes à assister au discours. Plus tôt, le ministre portugais des Affaires étrangères a déclaré qu’Embaló se trouvait à sa résidence officielle, mais il n’était pas clair si l’attaque contre le gouvernement était terminée. « Les dernières informations dont je dispose sont positives étant donné que le président est déjà dans son palais, dans sa résidence officielle… mais nous ne savons toujours pas si l’attaque est terminée », a déclaré Augusto Santos Silva dans une interview accordée à la chaîne de télévision portugaise RTP.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a appelé à la paix en Guinée-Bissau, alors que des coups de feu ont été entendus autour du palais du gouvernement dans la capitale Bissau. « La CEDEAO condamne la tentative de coup d’État et tient l’armée pour responsable de l’intégrité physique du président Umaro Sissoco Embaló et des membres de son gouvernement », a déclaré la CEDEAO dans un communiqué. « La CEDEAO demande aux militaires de retourner dans leurs casernes et de maintenir une posture républicaine », conclut le communiqué[20].