[I]nvité du journal de TV5 Monde le 4 avril 2023, Alexandre BARRO CHAMBRIER aura encore une fois de plus, passé son temps à éluder les questions à lui posées ; ramenant chaque fois le débat autour du Président de la République. Notamment interrogé sur les raisons de la non officialisation, à ce jour, de sa candidature à la prochaine présidentielle, l’ancien ministre d’Ali BONGO ONDIMBA a botté en touche. «Vous comprendrez que dans un environnement de flou où nous ne connaissons pas la date des élections (…) et que celui qui est censé se prononcer dans le camp adverse ne s’est pas encore prononcé (le président Ali BONGO ONDIMBA, probable candidat de la majorité, NDLR), eh bien, le moment venu, nous nous prononcerons et, croyez-moi, vous serez prévenus». Un argumentaire qui ne convainc pas. Et pour cause, d’autres candidats tels Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU du PSD, Victoire LASSENI-DUBOZE ou encore Marie Sylvie HERVO-AKENDENGUE, n’ont pourtant pas attendus l’annonce officielle du Chef de l’État pour déclarer leurs candidatures. Piètre orateur notoire, le président du RPM a passé le reste de l’entretien à lancer des piques à ses pairs de l’opposition. De Louis Gaston MAYILA à Séraphin AKURE-DAVAIN en passant par Paulette MISSAMBO et tuti quanti, toute l’opposition en a eu pour son matricule. Certain que son heure de gloire à sonné, le beau-fils de Denis SASSOU NGUESSO dont il benificie du soutien total, tant financier que matériel, voudrait se présenter aux yeux de l’opposition et du peuple gabonais comme l’homme providentiel. D’autant que Guy NZOUBA -NDAMA, l’ancien président de l’Assemblée nationale, et leader du parti de l’opposition Les Démocrates, que le Chef de l’État congolais voulait soutenir, s’est tiré une balle dans le pied en se faisant prendre, le 17 septembre 2022 à la frontière Gabon-Congo, avec plus de 1,8 milliard de francs CFA répartis dans trois valises jetées à l’arrière d’un pick-up. Mais si le leadership de l’opposition semble lui tendre les bras, encore faudrait-il qu’Alexandre BARRO-CHAMBRIER parvienne à gommer la réputation de froideur qui lui colle à la peau. Bien plus, il faudra que le président du RPM décline un projet de société cohérent et alléchant pour les gabonais.
Présidentielle 2023: pas encore candidat, BARRO CHAMBRIER accuse “le camp adverse”
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