[L]e 02 avril 2023, le Parti démocratique gabonais (PDG) célébrait son 55e anniversaire en différé, au Palais des sports de Libreville. Prenant la parole, face à la foule immense de militants venus festoyer autour de lui, Ali BONGO ONDIMBA a saisi l’occasion pour faire le témoignage de l’épisode sombre de sa vie: l’accident vasculaire cérébral (AVC) dont il a été victime en octobre 2018 à Riyad en Arabie Saoudite. Le président de la République a notamment évoqué son absence physique durant 5 ans. Si ses propos ont suscité de l’émoi au sein de l’opinion, ils ont surtout éveillée une opposition visiblement en manque de projets de société, friande de débats alambiqués.
«Si donc le Président était absent pendant cinq ans, qui donc nommait les de chefs du gouvernement et les ministres? À qui donc cete forfaiture a-t-elle profité ? (…)». Autant d’arguties quotidiennement reprises depuis lors. Notamment sur les réseaux sociaux. Volontairement sortis de leur contexte, les mots du Président de la République donneraient du grain à moudre à une certaine une opposition en perte de vitesse et de repères, dans le seul but de manipuler l’opinion. Toute chose qu’a cru bon devoir recadrer le ministre de la Communication Rodrigue MBOUMBA BISSAWOU.
Sur son compte Twitter, le membre du gouvernement a notamment rappelé que «le contexte en toute chose est important, le chef de l’État a dit avoir été absent sur le terrain, que les rencontres de proximité avec ses compatriotes lui avaient manqué». Voilà donc qui devrait permettre aux critiques de se remettre sur les rails, et se résoudre à comprendre qu’ils ne servent nullement les intérêts des gabonais en optant pour la désinformation. Car poursuit le ministre, «les polémiques imaginaires et vides n’ont jamais constitué un projet politique crédible. Il faut faire de vraies propositions aux Gabonais qui apprécieront. Tout le reste n’est que diversion», un tantinet agacé par ces hommes qui disent vouloir construire avec et pour les gabonais.
Pendant cinq ans, l’opposition et la société civile se sont vainement interrogées sur l’absence du Président Ali BONGO ONDIMBA lors des réunions continentales et exigeaient des clarifications sur la santé actuelle du chef de l’Etat. Ce à quoi, la Cour constitutionnelle avait coupé net à la gouverne de l’opposition et la société civile, en relevant simplement que le pays continuait de fonctionner. Dans la même vaine, les médias publics relayaient régulièrement les audiences accordées par le président Ali BONGO ONDIMBA au palais présidentiel. Tenter de surfer aujourd’hui sur cet épisode du Chef de l’État pour se redonner une visibilité?… À quelques mois des élections générales (présidentielle, législatives et locales), l’opinion attend la publication de projets de société cohérents.