[S]elon les données révélées par la Cellule de règlement et de conservation des titres (CRCT) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’encours des six (6) pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, le Tchad, la RCA et la Guinée équatoriale, est passé de 4 708,3 milliards de FCFA au 31 janvier 2022, à 5 314,7 milliards de FCFA un an plus tard. L’encours des titres publics émis par les a ainsi augmenté de 606,4 milliards de FCFA (12,9% en valeur relative). Une augmentation qui atteste de la hausse des financements par les États. Ce, alors que, dans le même temps, l’on observe un amenuisement de l’intérêt des investisseurs pour les différentes opérations. Comparativement à l’année 2022 où le taux de couverture de la demande des émetteurs des titres était de 88,9% en moyenne, celui-ci a chuté en fin janvier 2023 et se situe actuellement à tout juste 76,8%; soit une baisse de 121 points de base. En outre, la CRCT relève une baisse des coûts des obligations du Trésor assimilables (OTA), qui chute de 8,04% de moyenne à 7,66% au cours des deux périodes éponymes. Les taux d’intérêt sur les OTA sont des titres publics dont la maturité est supérieure à un (1) an. Cette situation est tout de même est compensée par une hausse de la rémunération des bons du Trésor assimilables (BTA), autrement appelés titres publics de court terme, dont le taux d’intérêt moyen est passé de 5,3% à 5,6% au cours de la période tantôt évoquée. Afin de gérer leurs déficits de trésorerie et sortir de ce marasme, les États sont sommés de booster les financements.
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