[P]as encore déclaré candidat, mais déjà la cible d’attaques quelques fois injurieuses et particulièrement xénophobes, Ali BONGO ONDIMBA est à nouveau placé au cœur des débats quelque peu hors contexte. Dans l’opposition, à l’approche des joutes électorales, les projets de société tardent à éclore, mais sur les bandes, c’est un hymne d’appel à la haine, à la xénophobie, dont les paroles sont connues de tous, par cœur, qui est repris en boucle.
On prend les mêmes et on recommence ! Semble-t-il être la règle dans les souterrains de la sphère politique gabonaise. Procès après procès, ce ne sont pas les actions du Chef de l’État, qui sont remises en cause, alors que lui-même, pense qu’il faut pour le Gabon, mieux faire. Après le débat sur la santé du président Ali BONGO ONDIMBA – victime d’un AVC en octobre 2018 qu’il a surmonté depuis –, l’opposition, voudrait désormais attiser la xénophobie. Alors qu’à travers le monde, les gabonais parmi d’autres sont identifiés parmi les victimes d’une certaine xénophobie aux conséquences bien trop souvent dramatiques.
Reprenant Einstein, lors de sa récente Interview au magazine “Jeune Afrique”, Ali BONGO l’avait pourtant rappelé, «la folie, c’est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent». Serait-ce donc sur le coup d’une «folie» certaine que le débat sur l’existence d’une liste électorale contenant des noms à consonance ouest-africaine aurait été diffusée sur la toile? Quand bien même ceux-ci ne proviendraient que de la liste électorale malienne.
Des faits d’une réelle gravité, tant ils pourraient contribuer à entamer la cohabitation entre les ressortissants des différents pays amis et frères en territoire gabonais. Donnant par ailleurs raison au Président gabonais qui regrettait «la faiblesse, je dirais même le désarroi, de l’opposition, qui n’a pas grand-chose à dire aux Gabonais et qui parle de sujets très éloignés de leurs préoccupations quotidiennes».
Dans ce contexte, il appartient toutefois à la Haute autorité de la Communication (HAC) de recadrer le débat et de rappeler à l’ordre les auteurs de ces dérives. Seulement, semble-t-elle avoir choisi de se conforter dans le silence. «Qui ne dit mot consent», l’incrimine ce dicton, alors que le Président de la HAC, par ailleurs ancien journaliste, Germain NGOYO MOUSSAVOU aurait choisit de laisser la haine et la xénophobie polluer la sphère médiatique.