[L]e 20 juin 2023, le Gabon a lancé le projet “Éliminer les produits d’éclaircissement de la peau au mercure”, à l’occasion d’un atelier de deux jours ouvert le jour éponyme. Il est question de réduire le risque d’exposition aux produits d’éclaircissement de la peau contenant du mercure. Au moyen, notamment, de la sensibilisation aux risques sanitaires liés à leur utilisation. Le projet est dirigé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) sur financement du Fonds pour l’environnement mondial (FEM, sigle en anglais), et exécuté par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Biodiversity Research Institute (BRI).
Selon Patrice ONTITA, le secrétaire général du ministère de la Santé et des Affaires sociales, «la Convention de Minamata fait obligation aux États parties, dont le Gabon, d’adopter des directives sanitaires à caractère scientifique sur l’exposition du mercure et les composés du mercure. En collaboration avec l’OMS, nous sommes engagés dans la dynamique de retrait et de remplacement des équipements et appareils contenant ou fonctionnant à base de mercure par ceux n’en contenant pas».
Pour sa part, le PNUE soutient que ce projet «permettra aux pays concernés d’aligner leurs politiques relatives au secteur cosmétique sur les meilleures pratiques, de créer un environnement propice à l’élimination progressive du mercure et de tenter de faire évoluer les normes culturelles plus larges relatives au teint de la peau en faisant participer les organisations, les professionnels de la santé et les personnes influentes travaillant dans ce domaine».
Le mercure présente des risques importants pour la santé humaine et l’environnement. Un test réalisé en 2018 par le Zero Mercury Working Group et le BRI sur plus de 300 produits provenant de 22 pays a révélé qu’environ 10 % des crèmes éclaircissantes pour la peau dépassaient cette limite, beaucoup d’entre elles contenant jusqu’à 100 fois la quantité autorisée. Le Gabon s’est uni à la Jamaïque et le Sri Lanka pour la mise en œuvre de ce programme qui s’étend sur trois ans, pour une dotation budgétaire de 14 millions de dollars.
MEZ