[G]rand favori des sondages, au regard notamment de la ferveur populaire observée lors de sa tournée Républicaine à travers le Gabon, Ali BONGO ONDIMBA aura face à lui 18 challengers. Et on est pratiquement sûr qu’il n’en fera qu’une bouchée. C’est d’ailleurs la promesse que le Chef de l’État faisait lors de sa déclaration de candidature dimanche 9 juillet dernier à Nkok. La présidentielle du 26 août prochain verra 18 candidats, majoritairement de l’opposition, face au Chef de l’État sortant Ali BONGO ONDIMBA, qui brigue un 3ème mandat.
C’est ce que révèle la liste que vient de publier le Centre Gabonais des Élections (CGE), au terme de sa dernière session plénière tenue de 18 heures à minuit. Dans le détail, l’on note que sur les 27 dossiers de candidatures déposés près le CGE, 8 ont été recalés sans trop de précisions ou explications y relatives.
Ainsi, a-t-on par ordre alphabétique : Hugues Alexandre BARRO CHAMBRIER, Jean Delor BIYOGUE Bi NTOUGOU, Ali BONGO ONDIMBA, Gérard ELLA NGUEMA MITOGHE, Jean Romain FANGUINOVENY,
Thérence GNEMBOU MOUTSONA, Axel Stophène IBINGA IBINGA, Mike Steeve Dave JOCKTANE, Victoire LASSENI DUBOZE, Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU, Joachim MBATCHI PAMBO,
Abel MBOMBE NZONDOU, Paulette MISSAMBO, Jean Victor MOUANGA MBADINGA, Emmanuel MVE MBA, Thierry Yvon Michel N’GOMA, Raymond NDONG SIMA, Albert ONDO OSSA, Gervais ONIANE.
À quelques semaines du scrutin, on relève l’escalade de violences verbales notamment entretenue par les adversaires de l’actuel locataire du Palais Rénovation. Toute attitude qui contribue fortement au climat de défiance depuis lors observé et qui fait planer le spectre de la crise post-électorale de 2016. En toile de fond, les réformes constitutionnelles et les récentes modifications de la loi électorale controversées depuis l’entame du processus électoral en cours. L’opposition et la société civile proche d’elle disent pester contre les dernières révisions constitutionnelles, qui, selon elle, remettrait en cause certains acquis.
Notamment, la modification de la loi électorale votée le 13 juillet 2023 à seulement 6 semaines des élections, selon lesquelles il n’y aura plus que deux représentants du pouvoir, deux de l’opposition et un pour les indépendants, ainsi que l’enveloppe des bulletins de vote ayant été modifiée. Autant d’arguments raison desquelles, l’opposition et la société civile proche d’elle disent craindre que l’élection simultanée des députés, conseillers départementaux et municipaux ne soient pas transparentes. Or, plutôt que de privilégier le dialogue permanent pour aboutir à un consensus, les leaders de cette opposition se font les chantres de l’hymne à la violence.
Pourtant, après les violences post-electorales de 2016 ayant plongé le pays dans une grave crise, Ali BONGO ONDIMBA invita la classe politique au dialogue national d’Angondjé en 2017, assises qui accouchèrent d’importantes réformes constitutionnelles, dont le passage du septennat au quinquennat, afin d’apaiser les tensions. Espérons que la mésaventure vécue par Alexandre BARRO CHAMBRIER et les siens ce weekend à Franceville (Haut-Ogooué), rappellera enfin tout ce petit monde à l’ordre.
MEZ