La mort de Glenn Patrick MOUNDENDE, le preneur d’otages de Mandji dans la Ngounié, a donné lieu à de la récupération politique. C’est notamment le cas de Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU, l’un des candidat de l’opposition à la présidentielle du 26 août prochain qui, dans une envolée lyrique, est allé jusqu’à accuser Ali BONGO ONDIMBA d’être le premier responsable dans cette affaire. À la suite du Président du Parti social démocrate (PSD), d’autres leaders de l’opposition et de la société civile ont versé dans un flot d’accusations contre le Chef de l’État et lancé des appels à la protestation.
Face à cette escalade de violences verbales, le procureur de la République, près le tribunal de première instance de Libreville a formellement mis en garde la classe politique et les militants sur les peines qu’ils encourent en cas de violation de la loi. Allant de fortes amendes à la prison à vie. Curieusement depuis lors, c’est silence radio du côté de l’opposition. Aucune déclaration ni réaction des leaders de ce bord politique.
Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU qui avait accusé Ali BONGO ONDIMBA d’être directement responsable de la mort du preneur d’otages n’a pris la parole, à la suite des révélations des premiers éléments de l’enquête, qui ont clairement établi la responsabilité du preneur d’otages. Encore moins pour exprimer quelque compassion aux victimes de cette triste histoire. Pas plus qu’aucun autre candidat de l’opposition à la présidentielle à venir.
Le silence de cathédrale derrière lequel semblent s’être murés Paulette MISSAMBO, Alexandre BARRO CHAMBRIER, Raymond NDONG SIMA, Mike JOCKTANE, Albert ONDO OSSA et consorts, signifie-t-il que ces derniers n’ont à ce point cure du traumatisme qu’ont vécu les victimes? Surtout que l’une d’elles a été agressée sexuellement par le jeune Glenn Patrick MOUNDENDE, suivant ‘es conclusions de l’examen médical qu’elle a subi.
L’on attend pourtant des candidats à la présidentielle qu’ils prennent clairement position en faveur des victimes dans ce genre d’affaires. Et qu’ils condamnent ouvertement la violence sous toutes ses formes. L’on ose croire, toutefois, que la montée au créneau du procureur général près le tribunal de première instance de Libreville suffira à rappeler tout ce petit monde à l’ordre. Car force reste à la loi.
EZM