[R]assemblés lundi 31 juillet 2023 devant le Trésor public, les 800 ex-employés de Gabon Poste menacent de boycotter les élections générales du 26 août prochain si avant cette date, leurs droits sociaux ne sont pas payés et ce en totalité. Une nouvelle fois, les déflatés en ont appelé à l’intervention d’Ali BONGO, seul à même, selon eux, de décanter cette situation qui dure depuis 17 ans! En effet, c’est depuis 2006 que les ex-salariés de Gabon Poste broient du noir.
Un peu plus de 100 de leurs collègues de fortune sont d’ailleurs décédés sans avoir jamais perçu le moindre kopeck de leurs dus. Le plan social mis en place le deuxième du genre évalué à plus de 13 milliards de FCFA mais restés impayés, n’a jamais été appliqué à ce jour. Près de deux (2) décennies passées à monter au créneau pour revendiquer leurs droits pourtant légitimes. Des gouvernements se sont succédés depuis lors, sans pour autant qu’aucun d’eux n’ait songé à boucler ce dossier une bonne fois pour toutes.
Las, et se sentant abandonnés à leur triste sort, les 800 anciens salariés de Gabon Poste, et avec aux leurs familles, pourraient ne pas se rendre aux urnes lors des prochaines élections, si, à date raisonnable soit avant le début du scrutin, leurs droits sociaux ne sont pas payés. Or, le gouvernement avait fixé le lundi 31 juillet 2023 comme date butoir pour le règlement de tous les droits sociaux des anciens employés de Gabon Poste. Mais ne voyant rien venir et sans explication conséquente à eux donnée par qui de droit, les déflatés ont alors commencé à tempérer de colère et débrayer sur la voie publique.
Et notamment menacé de boycotter les élections. «Nous ne pouvons pas aller aux élections tant que nous avons faim. Nous ne pouvons aller aux élections tant que nous avons soif, tant que nous sommes malades», a pesté le porte-parole du collectif. Et de poursuivre : «Nous avons un objectif à atteindre. Je sais que nous sommes plus que jamais déterminés. La date butoir était le 31 juillet, demain ça va être le 1er août mais plus que d’habitude, nous allons intensifié les actions pour avoir gain de cause».
MEZ