[P]our les défenseurs de la candidature consensuelle de l’opposition, celle-ci serait la traduction en acte du vœu du peuple gabonais qui, dans sa grande majorité, aurait demandé aux opposants de se regrouper derrière une seule et unique candidature face à Ali BONGO ONDIMBA. Sauf que, à l’épreuve des faits, cette candidature consensuelle ne fait décidément pas l’unanimité ni au sein de l’opposition ni dans l’opinion publique. Déjà, il faut noter que l’opposition gabonaise est composée de plusieurs regroupements; dont la PG41, Alternance 2023, la 3e Voix de Gérard ELLA NGUEMA MITOGHE, et consorts. La candidature consensuelle est celle d’Alternance 2023, autrement dit la démarche d’un groupe qui a désigné l’un de ses membres pour le représenter face à Ali BONGO ONDIMBA. Ce qui sonne plutôt comme une forme d’exclusion.
Comme l’a souligné Gérard ELLA NGUEMA MITOGHE dans son point de presse du mercredi 23 août 2023. À la différence de celle de Jean PING en 2016, qui vit la grande majorité de l’opposition se ranger derrière l’ancien président de la Commission de l’Union africaine. Et l’on notera que cette fois encore, Pierre Claver MAGANGA MOUSSAVOU fait cavalier seul et s’est contenté de souhaiter bon vent à ses pairs de l’opposition. Sur sa page Facebook, le Dr Jean Delors BIYOGUE ont refusé d’en faire partie a purement et simplement décliné l’offre: «Je ne suis pas membre d’Alternance 23, pour que ma candidature à l’élection présidentielle soit impactée par la désignation du très respecté Pr Albert ONDO OSSA comme leur porte étendard. Je suis toujours bel et bien candidat à la l’élection présidentielle du 26 août 2023. Oui, c’est encore possible! ». Désolation simmillaire chez l’ancien activiste gabonais, candidat aux législatives dans le 5e arrondissement de Libreville, Messir NNAH NDONG.
La démarche pour aussi louable aurait-elle pu être si l’idée avait été muri dans le réel intérêt de la nation, a donc, malheureusement, ceci de réducteur qu’à l’évidence, Albert ONDO OSSA, Paulette MISSAMBO, Alexandre BARRO CHAMBRIER, Mike JOCKTANE, Raymond NDONG SIMA et compagnie ne sont donc pas allé au delà de leur regroupement pour ratisser large. En définitive, la candidature consensuelle du professeur agrégé d’économie, revêt tous les attraits d’une exclusion d’une bonne partie des Gabonais. Comme Albert ONDO OSSA l’a du reste lui-même reconnu sur TV5 Monde, c’est une sorte d’arrangement d’arrière boutique entre une bande d’amis qui se sont concertés pour après gérer le Gabon «Collégialement».
EZM