[M]ike JOCKTANE et Thérence GNEMBOU MOUTSONA viennent d’être écroués à la maison d’arrêt du peloton à Oyem dans la province du Woleu-Ntem. L’homme d’église et son champion d’Alternance 23 étaient porteurs d’une lettre signée d’Albert ONDO OSSA dans laquelle ce dernier en appellerait à l’intervention du Président équato-guinéen Teodoro OBIANG NGUEMA MBASOGO afin du retour de l’ordre constitutionnel au sommet de l’État gabonais. Ils ont été interpellés le mardi 5 septembre 2023 au poste de gendarmerie de Medzeng à Oyem, à la frontière avec la Guinée équatoriale.
Aux gendarmes en poste, les deux hommes politiques disent aller acheter des marchandises à Mongomo. Tout le contraire des documents sur eux trouvés, dont la lettre incriminée qui laisse plutôt entendre qu’ils se rendaient à Bata. La signature d’Albert ONDO OSSA qui figure au bas du document aurait-elle été falsifiée par les deux accolytes?
À cette question notamment à lui posée par RFI au lendemain de la révélation de cette affaire, le professeur d’économie nie être l’auteur du courrier litigieux. Jeudi 07 septembre dernier, les autres membres d’Alternance 23 ont décliné toute complicité dans ce dossier. Pis: les autorités équato-guinéennes démentent toute tentative d’ingérence dans les affaires de politique intérieure du Gabon.
Devant la gravité des faits, seule une mesure de clémence de la part des autorités de transition aurait sauvé la mise à Mike JOCKTANE et GNEMBOU MOUTSONA. Seulement voilà: la justice gabonaise en a décidé autrement. Les deux candidats à la présidentielle du 26 août dernier ont été écroués à la prison d’Oyem. Un scénario jusque-là inimaginable qui écorne l’image de l’évêque Mike JOCKTANE et son acolyte Thérence GNEMBOU MOUTSONA. Affaire à suivre…
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