Dans un long communiqué rendu public le 3 juillet 2025, Sylvia et Noureddine BONGO VALENTIN accusent les autorités gabonaises de torture et de pressions lors de leur détention. Des accusations dont les autorités gabonaises ont assuré avoir pris acte, des le lendemain, par le biais d’une conférence de presse tenue par le porte-parole de la Présidence de la République, Théophane NZAME-NZE BIYOGHE. Regrettant que les prévenus, plutôt que préparer leur défense, pour leur procès qui se tiendra à Libreville, du 10 au 14 novembre prochains, choisissent de verser dans la diversion. Un «brouillard judiciaire», qu’ils ont choisi d’orchestrer depuis la France, dont ils jouissent de la double nationalité, loin de la justice gabonaise, dont ils prônaient la liberté et indépendance.
Des déconvenues que l’on doit à l’acceptation de la double nationalité au Gabon. Une pomme de discorde pour les gabonais, qui aurait pu et peut-être aurait dû être statué lors du dialogue national, qui s’est tenu en avril 2024. En effet, autrefois, c’est du nom de la légion étrangère dont on les nommait. Ces individus d’origines diverses, qui bénéficiaient sans effort de la nationalité gabonaise, avant de se hisser au plus haut niveau de la hiérarchie de l’administration publique, où tels des herbivores financiers, «broutaient» dans les caisses de l’État, depuis le poste où ils avaient été «attachés».
Lesquels dès leur éviction du cercle de decisions ont choisi de rentrer servir leur pays d’origine, avec de l’argent dont ils se sont servi au Gabon, à l’instar de Liban SOLEMAN ou encore Maixent ACCROMBESSI, entre autres.
Aujourd’hui, c’est de cette double nationalité, dont les BONGO VALENTIN espèrent se servir telle une issue de secours, en s’adressant à la justice française , sur des faits qui se sont passés au Gabon où ils ont régné en maîtres pendant 14 ans.
Une sagesse bantu dit que le linge sale se lave en famille. Après 14 années à la tête du pays, infligeant aux gabonais de grandes souffrances, l’on imagine mal que les anciens souverains aillent livrer en France, les secrets de leur pays. Le général De Gaulle à ce sujet disait que les nations n’ont pas d’amis, mais des intérêts.
Pourtant, désireux de faire du peuple gabonais, leur marchepied d’hier, un soutien et témoin aujourd’hui, Sylvia BONGO et son fils ont entrepris d’inonder le tribunal virtuel, de ce qu’ils disent être des preuves. Des preuves vides de sens, qui rappellent leur tendance à la manipulation de l’opinion et à la nuisances des carrières et crédibilité des personnes exposées. Des preuves qui ne dévoilent aucun des sévices qu’ils auraient subit, dans les geôles de sans-famille.
Une manœuvre pitoyable, orchestrée dans un contexte où le Gabon veut renouer avec sa souveraineté quel que soit le domaine. Dans cet élan, les nouvelles autorités ont suspendu l’accord de partenariat dans le secteur de la peche durable, signé en 2007, avec l’Union européenne. Un partenariat jugé déséquilibré et peu rentable pour le Gabon. Par ailleurs , à la conquête de sa souveraineté énergétique, le chef de l’État, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA a décidé de mettre fin à l’exportation du manganèse brut, d’ici à 2029. Une décision que le français Comilog avait prétendue fantaisiste. Au regard de ce qui précède l’on peut s’interroger sur la nature de la stratégie orchestrée par les BONGO VALENTIN pour tirer vers eux la couverture de la victimisation.
Toutefois, convient-il de rappeler, les chefs d’inculpation retenus contre ces derniers, qui relèvent de la haute trahison contre les institutions de l’État, détournement massif de deniers publics, malversations financières internationales en bande organisée, faux et usage de faux, falsification de la signature du Président de la République, corruption active, entre autres. Des faits d’une réelle gravité, qui méritent qu’ils y apportent des réponses, fussent-ils par contumace, dans la mesure où ils se feraient absents de leur procès.