[V]isiblement les mauvaises habitudes ont la vie dure. Voilà une fois de plus de quoi courroucer la société civile congolaise. En effet, à quelques mois de l’élection présidentielle, l’opposition gabonaise semble avoir délocalisé sa base financière et de soutiens en République du Congo, à Brazzaville. La capitale congolaise ne tarit pas de la présence de nos hommes politiques, qui se suivent à la queue leu-leu, tour à tour, lors d’audiences avec le président congolais, Denis SASSOU NGUESSO. Ces grands patriotes, ceux-là même qui s’érigent habituellement en parangon de la vérité, ces apôtres de la bien-pensance auraient-ils choisi de brader la souveraineté de leur pays au profit de leur soif de pouvoir ? Il se dit pourtant en latin, «errare humanum est perseverare diabolicum», traduit comme, «l’erreur est humaine, mais persévérer est diabolique». Quel funeste dessein poursuivent donc « les pseudos » contradicteurs d’Ali BONGO ?
En effet, après l’humiliante escapade du président des Démocrates (LD), Guy NZOUBA NDAMA, qui s’est fait arrêter avec trois valises d’argent totalisant un peu plus d’un milliard de Fcfa, c’est l’homme au franc-parler, Pierre Claver MAGANGA-MOUSSAVOU (PCMM) qui a choisi de traverser la frontière à la rencontre du leader congolais. Tout porte à croire que ce dernier apprécie particulièrement la danse du ventre de ses voisins qui ménagent aucun effort pour lui faire les poches. Le tombeur de Pascal LISSOUBA, pourrait bien recevoir, dans l’un de ses majestueux salons, le président du Parti des socio-démocrates (PSD), qui attendrait les mains jointes, selon “Africa intelligence”, cette faveur.
C’est connu, la générosité du Président congolais envers l’opposition gabonaise n’a aucune limite. Il use de l’argent du contribuable congolais pour soutenir leur cause, afin d’atteindre un objectif pour l’instant inavoué. Peut-être, celui de voir l’un d’entre eux, évincer Ali BONGO ONDIMBA du siège du palais du bord de mer. En effet, peu avant l’ancien vice-Président gabonais, c’est Alexandre BARRO CHAMBRIER qui aurait approché le président congolais, le 1er mars 2023, en marge du sommet environnemental “one forest summit”, à Libreville. Le président du parti Rassemblement de la patrie et modernité (RPM) qui aurait dû mal à financer ses actions politiques, aurait tendu la main pour recevoir un peu d’argent, à son beau-père, alors qu’il a épousé la cousine de la première dame congolaise. Ce même sommet au cours duquel le parti Réagir a été brillamment ignoré par Omar-Denis Junior BONGO.
S’il n’éprouve aucune difficulté à sortir le chéquier, mieux des billets de banque en quantité impressionnante des banques congolaises, pour les opposants gabonais, pour le Gabon cela révèle d’une certaine ingérence dans les affaires politiques nationales. Et la suite de ces entrevues secrètes pourraient bien se solder devant la justice, et priver ces prétendants au trône de la possibilité de présenter leur candidature lors de la prochaine échéance électorale.