[M]ardi 6 juin 2023, l’hebdomadaire Jeune Afrique a cru tenir un scoop en annonçant que la présidentielle et les législatives prévues pour cette année se tiendraient le 2 septembre prochain. Démenti formel du ministre de l’Intérieur, mercredi 7 juin, soit le lendemain, au sortir du conseil interministériel. «La date qui a été publiée par Jeune Afrique concerne Jeune Afrique». Et Lambert-Noël MATHA de remettre les pendules à l’heure, en évoquant notamment l’article 74 du Code électoral gabonais qui stipule clairement que «le Centre gabonais des élections (CGE) arrête la date de la convocation des électeurs. Cette date est matérialisée par décret pris sur proposition du ministre de l’Intérieur. La publication au journal officiel ou dans un journal d’annonces légales du décret de convocation doit être effectuée au plus tard trente jours avant le scrutin». Or, jusqu’ici, le CGE n’a avancé aucune date. Selon des sources, la publication de Jeune Afrique serait le fait de nervis tapis à l’ombre du Palais présidentiel. Dès nervis qui nourriraient de sombres desseins, aux antipodes de la volonté réelle des autorités compétentes et du peuple gabonais. À noter que le retard accusé dans l’exécution du calendrier électoral tient notamment à la lenteur enregistrée dans la révision du fichier électoral. Le CGE attendrait juste que le gouvernement via le ministre de l’Intérieur, parachève tous les processus préalables avant d’annoncer la date officielle des différents scrutins prévus cette année 2023. Mardi 6 juin dernier, Lambert-Noël MATHA a été auditionné par le parlement. Les opérations d’enrôlements ont été prolongées jusqu’au dimanche 11 juin prochain. Aussi, toute spéculation sur le sujet n’engage que leurs auteurs dont Jeune Afrique et ses «informateurs du Palais présidentiel».
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