[L]e 16 juin est le 167e jour de l’année du calendrier grégorien, 168e lorsqu’elle est bissextile, il en reste ensuite 198e.
En mémoire du massacre d’enfants innocents à SOWETO en 1976, par le régime raciste d’apartheid alors au pouvoir en Afrique du Sud, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA), aujourd’hui Union Africaine (UA), a institué à travers sa Résolution CMRes-1290 (XL) du 18 juillet 1990, une Journée de l’Enfant Africain qui se célèbre le 16 juin de chaque année.
En effet, au plus fort de la mise en œuvre de la politique d’apartheid, des milliers d’élèves sud-africains noirs ont été massacrés à Soweto alors qu’ils manifestaient pour protester contre la qualité inférieure de leur éducation et pour exiger que l’on respecte leur droit à un enseignement dispensé dans leur propre langue. Des centaines de jeunes garçons et filles ont été blessés par balles et au terme des deux semaines de protestation, une centaine de personnes ont été tuées et plus de 1 000 blessées.
Parmi les premières victimes, un jeune Noir nommé Hector PATERSON.
Le régime de l’Apartheid a voulu, à cette époque, concevoir une véritable politique d’éducation raciste spécialement pour les autochtones, basée sur l’apprentissage et l’enseignement d’un dialecte, sans aucune autre langue vivante ; ceci non seulement pour les maintenir en seconde classe par la limitation du savoir, mais aussi pour déraciner tout un peuple de son histoire et de sa culture, pour le dominer sur plusieurs siècles.
Célébrée depuis l’année 1991, la Journée de l’Enfant Africain offre l’occasion de se remémorer ces tristes événements, le 16 juin de chaque année. Dans le souci de marquer de façon particulière chaque célébration, il est retenu par l’Union Africaine une thématique autour de laquelle sont organisées, au niveau de chaque Etat, les manifestations y afférentes.
La moitié de la population africaine est âgée de moins de 18 ans, ce qui fait de l’Afrique un continent jeune et dynamique, où la situation des enfants reste préoccupante. La journée du 16 juin vise donc à sensibiliser à la situation des enfants en Afrique, en appelant les dirigeants à assurer à tous l’accès aux soins et à l’éducation, et à leur donner la possibilité de défendre leurs droits. Chaque année, les gouvernements, organisations internationales et ONG discutent des défis et des opportunités face à la pleine réalisation des droits des enfants en Afrique.