[L]e 22 juin est le 173e jour de l’année du calendrier grégorien, 174e lorsqu’elle est bissextile, il en reste ensuite 192e.
Chaque année le 22 juin, se tient la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe et de reconnaissance aux donneurs. Cette année, l’Agence de la biomédecine souhaite que cette journée devienne le jour où tous les Français rappellent à leurs proches s’ils sont donneurs d’organes après leur mort.
La grande majorité de la population (80%1) est favorable au don d’organes, 91% pensent qu’il est important de faire part de sa position à ses proches, mais seulement 47% en ont effectivement parlé.
Pourtant, cet échange est vital : c’est bien souvent la condition sine qua non pour que les proches ne rapportent pas une opposition, faute de connaitre la volonté du défunt. En effet, avant tout prélèvement d’organes ou de tissus, les équipes médicales interrogent systématiquement les proches pour s’assurer que la personne n’y était pas opposée.
Dans le doute, si le sujet n’avait jamais été abordé, les proches rapportent par prudence une opposition, si bien qu’un prélèvement sur trois est ainsi empêché. Autant de vies qui auraient pu être sauvées ne le sont pas, sachant que 5 à 7 personnes peuvent bénéficier d’une greffe d’organe vitale, pour chaque donneur décédé prélevé.
Grâce au don d’organes, 5 314 personnes ont été sauvées en 2022, mais près de 10 000 nouveaux patients sont inscrits en liste d’attente chaque année. Pour faire respecter votre volonté, parlez du don d’organes avec vos proches. Nous sommes tous présumés donneurs, mais la loi impose aux équipes médicales de consulter les proches pour recueillir une éventuelle opposition du défunt. En parler de son vivant, c’est les soulager lors de l’entretien. C’est aussi, avec un simple «oui», pouvoir sauver 7 vies.
Tout le monde est concerné par cette démarche, car le don d’organes et de tissus peut se faire à tout âge, quel que soit son état de santé, et, pour les tissus, quelles que soient les conditions du décès. De la même manière que tout le monde peut être greffé, tout le monde peut donner.