Gabon : les recrutements anarchiques en cause de la “faillite” de la SEEG?

[L]a Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), serait au bord de la faillite. Une situation qui serait consécutive à de nombreux dysfonctionnements dont les recrutements anarchiques des personnels, tous secteurs confondus, qui auraient fait exploser la masse salariale. C’est, du moins, l’annonce faite par la direction générale de cette entreprise publique au cours d’un récent atelier auquel prenait notamment part les syndicats SEEG.

Pour redresser la barre et sortir de l’ornière, la hiérarchie préconise deux solutions. La première consisterait à réduire la masse salariale, autrement dit la compression des personnels. Tandis que la seconde consisterait en la réduction de moitié des salaires. Deux solutions rejetées en bloc par le syndicat, car, arguent-ils, aucune d’elles ne pourrait permettre de renflouer les caisses de l’entreprise.

Du point de vue des agents, l’on pointe la dette de l’État vis-à-vis de la SEEG, et l’augmentation permanente des prix des carburants (fuel lourd en l’occurrence) qu’utilise la SEEG pour faire fonctionner ses usines. En lieu et place des mesures préconisées par la direction générale,les agents SEEG, qui se disent ouverts aux propositions constructives, proposent plutôt « le blocage de l’indexation des salaires sur l’inflation ».

Réunis mercredi 12 juillet 2023 en assemblée générale à leur siège sis à la direction générale du contrôle de l’eau au centre-ville, les agents ont unanimement pointé le doigt accusateur vers la direction générale qu’ils tiennent pour responsable de la situation. «C’est la direction générale qui recrute des personnels au mépris des règles et des lois en la matière. C’est donc elle qui doit assumer ses responsabilités et non tenter de se dédouaner en faisant endosser la charge sur le dos des personnels« .

Et de poursuivre, «une entreprise qui a le monopole, qui ne réinvestit même pas de façon conséquente, ne peut qu’être en faillite! Qu’ils assument. Mais nous, nous n’acceptons ni de baisser nos salaires ni la compression». Un bras de fer semble s’annoncer entre la direction générale et les personnels de la SEEG. Affaire à suivre…

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