[S]amedi 19 août 2023, le ministre des Mines et de la Géologie, Chen Sylvestre MEZUI M’OBIANG, s’est indigné de l’activité illégale d’extraction et de commerce du sable à Port-Gentil, capitale économique du Gabon. En ligne de mire, les opérateurs économiques et les exploitants de sable de la capitale économique du Gabon.
Car si l’exploitation du sable n’est pas interdite au Gabon, «elle est désormais limitée aux bancs de sable situés près de la côte, excluant toute forme d’exploitation sur la terre ferme. (…) Malheureusement, les populations utilisent des techniques peu orthodoxes en passant par des canaux approuvés pour le curage, transformant ainsi cette activité en une exploitation illégale du sable », affirme Chen Sylvestre MEZUI M’OBIANG.
Et de poursuivre : «le canal initialement destiné au curage est devenu un lac circulaire qui pose des problèmes à l’Etat, les habitants et la science, qui plaident en faveur d’une utilisation plus responsable du sable sur l’île de Mandji». Or, comme le rappelle l’Organisation des nations unies pour l’environnement (UNEP), «l’extraction de sable à partir d’une plage peut, par exemple, non seulement conduire à la destruction de la biodiversité locale, mais peut aussi réduire les possibilités de tourisme».
Fort de tous constats, le ministre des Mines s’est récemment rendu les sites d’exploitation illégale de sable à Port-Gentil, dans le but de «résoudre non seulement le problème de l’exploitation illégale du sable, mais également trouver des zones appropriées pour l’exercice de cette activité». Pour rappel, en 2015, le Président de la République Ali BONGO ONDIMBA avait pris un le décret par Ali BONGO ONDIMBA en 2015, portant suspension sur toute l’étendue du territoire national de l’exploitation du sable.
Le 15 décembre de la même année, le ministère des Mines de l’époque prenait un arrêté portant interdiction des activités d’exploitation des matériaux de carrière dans la zone de l’île de Mandji sur laquelle est construite la ville de Port-Gentil. Le texte précisait que l’exploitation des matériaux de carrière dans cette zone est «incompatible avec la protection de l’environnement dans la province de l’Ogooué-Maritime».
Et en 2016 interdisait formellement l’exploitation des matériaux de carrière (sable, latérite, grès, calcaire, etc.) dans les zones à risque, notamment dans le nord de Libreville (province de l’Estuaire) et à Mandji à Port-Gentil. Dans l’objectif de protéger les littoraux. Toute interdiction contournée par les opérateurs économiques et les exploitants illégaux qui usent de stratagèmes pour continuer allègrement leur activité. Au mépris des règles et lois de préservation de l’environnement.
EZM