[S]aluée par la population gabonaise après l’annonce de son candidat consensuel en la personne du Pr Albert ONDO OSSA, la plateforme politique Alternance 2023 vient de voler en éclats. Dans une lettre notamment publiée sur la toile, l’ancien Premier ministre, Raymond NDONG SIMA a annoncé son retrait de ce regroupement politique. Le doigt accusateur est pointé vers Albert ONDO OSSA, qui se croirait supérieur aux autres, et dont la détermination à se voir coûte que coûte installé aux fonctions de Chef de l’État froisse ses pairs.
D’entrée, l’ancien candidat à la dernière présidentielle déplore: « la situation au sein de la plateforme A23 est confuse depuis plusieurs jours. Le contexte de l’évolution du pays avec l’intervention des Forces de Défense et de Sécurité et la mise en place du CTRI est relativement délicate et n’a pas besoin d’initiatives susceptibles de conduire à une situation imprévisible. C’est pourquoi, afin de prévenir toute confusion ultérieure et par souci de clarté, j’ai décidé de mettre un terme à ma présence au sein de cette plateforme».
Et de poursuivre que «cette décision est d’autant plus nécessaire que le candidat consensuel que nous avons désigné le 18 août au prix d’un renoncement dont le pays tout entier a pu être le témoin, est de moins en moins convaincu de l’apport des autres membres de cette plateforme à son succès et attribue désormais ce résultat à sa campagne éclair». Autrement dit, Albert ONDO OSSA mettrait sa présumée victoire face à Ali BONGO au seul crédit de l’adhésion massive des Gabonais à son projet de société et non au désistement en sa faveur des cinq (5) autres candidats d’Alternance 2023.
Dixit Raymond NDONG SIMA, «en tout état de cause, la plateforme avait été mise en place pour deux objectifs : l’identification d’un candidat consensuel ; l’adoption d’un programme de gouvernement. Si le premier objectif a bien été atteint, ce n’est pas le cas du second. On comprend désormais mieux pourquoi».
Compte tenu de l’impossibilité manifeste de faire entendre raison à Albert ONDO OSSA, l’ancien Premier ministre a donc préféré se retirer et dit rester « disponible pour toute initiative, toute concertation susceptible de contribuer à une restauration inclusive des institutions et à la relance de notre économie. Pour le reste, je ne parle plus au nom de la plateforme A23 et nul n’est plus autorisé à parler en mon nom».
MEZ
