[L]e CTRI vient de boucler la série de nominations des délégations spéciales chargées d’assurer la gestion des conseils départementaux et municipaux pendant la période de transition.
Toutefois, nous constatons pour le déplorer, qu’en dehors des militaires, la quasi-totalité des délégués nommés sont des acteurs politiques connus et originaires de leur zone d’exercice .
En d’autres termes, les différents délégués spéciaux sont des potentiels candidats aux prochaines élections locales sur les circonscriptions qu’ils sont appelés à assurer l’administration .
Cette posture leur confère un avantage certain sur les autres candidats. La possibilité, pour les délégués en fonction, d’utiliser les ressources publiques à des fins personnelles, électoralistes et politiques, nous paraît inévitable. Les dés risquent d’être pipés d’avance.
Aussi, pour des questions d’équité, d’égalité et d’éthique, et pour permettre à tous les candidats de participer à cette élection sur le même pied d’égalité, nous demandons au CTRI de dépolitiser les délégations spéciales, après le dialogue, en y excluant les acteurs politiques et en confiant la gestion des collectivités locales exclusivement aux forces de défense et de sécurité dont la vocation n’est pas de prendre part aux élections.
La restauration des institutions passe aussi et surtout par l’organisation des élections justes, honnêtes, démocratiques et équitables. La réussite de la Transition en cours est à ce prix.