[N]icolas APPERT (17 novembre 1749, Châlons-sur-Marne ; 1ᵉʳ juin 1841, Massy) sous le 1er Empire, à Ivry-sur-Seine, le confiseur français Nicolas APPERT invente un procédé de conservation des aliments en les chauffant dans des seaux hermétiques en verre, de façon à éliminer l’oxygène et les micro-organismes.
L’administration impériale lui accorde une récompense de 12 000 francs le 30 janvier 1810, en échange de quoi l’inventeur renonce à breveter son invention. Il la détaille dans Le Livre de tous les ménages ou l’Art de conserver pendant plusieurs années toutes les substances animales et végétales.
Mais les Anglais n’ont cure de la générosité de ce « bienfaiteur de l’humanité » et, la même année, Peter DURAND (un Français !), dépose le brevet à Londres.
La conservation par stérilisation a l’immense avantage de préserver les qualités nutritionnelles des aliments et notamment leur teneur en vitamine C. Elle va être d’un grand profit dans la prévention du scorbut chez les marins au long cours tant français qu’anglais.
Nicolas APPERT poursuit ses recherches et en 1817, il met au point les premières boîtes de conserve en fer-blanc. Cette fois, il veille à en déposer le brevet. Ses compatriotes, reconnaissants vont longtemps appelés son procédé « appertisation ». Maigre consolation pour l’inventeur qui mourra dans le dénuement en 1841, à 91 ans.