Tensions à la mairie de Libreville: le gouverneur de l’Estuaire somme MBA NDUTUME de ramener l’ordre

[L]undi 03 avril 2023, le gouverneur de la province de l’Estuaire a, sur instruction du ministre de l’intérieur, Lambert-Noël MATHA, convoqué une réunion d’urgence portant sortie de crise à la mairie de Libreville. Une réunion à laquelle prenait part, le directeur de cabinet du ministre de tutelle. «Il s’agissait d’évoquer la situation qui prévaut actuellement au sein du Conseil municipal, entre le bureau du Conseil municipal et les partenaires sociaux qui ont déclenché un mouvement de grève depuis plus d’un an», a déclaré la gouverneur Françoise DIKOUMBA. Annonçant la mise en place express d’une commission ad hoc de médiation dont les recommandations sont attendues au terme du timing de travail à lui imparti (1mois et demi), le gouverneur de l’Estuaire a poursuivi: «Il se trouve qu’aujourd’hui les partenaires sociaux ont débrayé à nouveau et nous avons voulu comprendre quelles en étaient les motivations et c’est ce que madame la maire et son bureau se sont efforcés à nous transmettre». Entre autres revendications des syndicalistes : la nouvelle grille salariale, le départ des agents dits illégaux, dont ceux venus de l’extérieur et qui coûteraient 3 milliards de francs CFA par an à la mairie de Libreville. Les autorités municipales sont aussi accusées de faire entorse au dégraissage de l’institution pour placer à des postes de responsabilité leurs enfants parfois encore sur le banc de l’école, et autres parents, amis et connaissances. Sans parler des avantages indûment perçus par le secrétaire général et les autres responsables de la mairie à hauteur de, dit-on, «138 millions de francs CFA», sur la base d’un arrêté dont le retrait est exigé par les personnels. Le 30 mars dernier, face à l’impossibilité pour eux de s’accorder avec les autorités municipales, la Fédération libre des agents des collectivités locales (Fal) et le Syndicat libre des agents de la mairie de Libreville (Sylaml) ont tout bonnement claqué la porte des négociations». Au sortir de la réunion, Issa MALAM SALATOU, 5e adjoint au maire de Libreville, a déclaré: «Madame le gouverneur et monsieur le directeur de cabinet nous ont appelés à la prise de nos responsabilités pour que nous puissions ramener l’accalmie, la paix au niveau de notre institution». Sur un ton empreint d’aveu de culpabilité, l’édile a poursuivi: «il y a toujours une solution à tout problème (…) Peut-être que nous réagissons avec beaucoup de lenteur, mais nous allons nous atteler à ce que tout cela se passe très rapidement». À en croire Françoise DIKOUMBA, «aujourd’hui nous sommes tombés d’accord et les décisions ont été prises par le bureau du Conseil municipal de ramener la sérénité». Des indiscrétions avancent que les autorités municipales ont été sommées de ramener l’ordre à la maison mairie «dans 48 heures. Autrement, ils seront relevés de leurs fonctions». Affaire à suivre…

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