Gabon /Régularisation des fonctionnaires: 4000 dossiers en attente par “prudence budgétaire” ?

À quand la régularisation des 4000 dossiers de fonctionnaires en attente de signature au ministère du Budget? La question taraude les esprits dans l’opinion. Le ministère du Budget est accusé de traîner les pieds quant au traitement de ces dossiers, qu’il s’agisse d’avancements automatiques, recrutement, reclassements. Depuis 2015, l’arrimage des pensions retraites au nouveau système des rémunérations se fait avec une telle lenteur. Refourguant l’entière responsabilité du laxisme ainsi dénoncé au ministère de la Fonction publique, le Budget brandit, à son corps défendant, l’argumentaire selon lequel «la masse salariale pourrait en subir une hausse». Argumentaire auquel s’ajoute l’accord avec le FMI qui n’autoriserait pas d’excès ; d’où cette prudence budgétaire que nous observons. À la grande indignation des travailleurs. Évoquant une certaine «mafia organisée», un leader syndical approché par nos confrères de “Gabon review” accuse: «tout va lentement lorsqu’il s’agit de Gabonais lambda (…) Mais, dès lors qu’il s’agit des responsables des deux ministères (Fonction Publique et Budget), toutes ces précautions sont ignorées. Ils se sont, pour la plupart, fait établir des changements de corps en devenant inspecteurs généraux des Finances pour avoir la retraite à 65 ans !». Le doigt accusateur est pointé sur Madeleine BERRE qui accorderait des faveurs démesurées à une clique de collaborateurs et proches à sa solde. Bon nombre d’entre eux auraient été intégrés à la Fonction publique sur ordre de la ministre et au mépris des restrictions gouvernementales prises en 2015 et portant notamment sur l’interdiction des recrutement, d’intégration, d’avancement. Ainsi, pendant que de nombreux fonctionnaires attendent un avancement depuis 2016, 2017 ou 2018, que les promotions entières (2017, 2018) de l’ENS et de l’ENI attendent, Madeleine BERRE ferait intégrer les siens. C’est le cas par exemple du directeur général de la Fonction publique, Édouard MFOULA MBOME, dont le texte d’inspecteur général des finances a été signé un peu plus de trois mois après son arrivée au ministère de la Fonction publique. La même faveur aurait été gracieusement accordée à d’autres directeurs généraux proches de la ministre. Tout s’est fait au nez et à la barbe des inspecteurs généraux de services et autres services compétents. Selon le leader syndical cité par “Gabon review”, «MFOULA MBOME est le chef de file de ce gang situé au boulevard Triomphal, de cette caste qui a pris le contrôle de l’ensemble de l’appareil administratif et qui recherche tous les avantages dont ils peuvent bénéficier».

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