Les Premières dames du Commonwealth, ensemble contre le Cancer du col de l’utérus: “un signal immense au reste du monde” selon Sylvia BONGO

[C]omme annoncé dans le programme officiel publié par qui de droit, le 5 mai 2023, les épouses des Chefs d’États membres du Commonwealth étaient invitées à un échange sur le
thème «Ensemble pour l’élimination du cancer du col de l’utérus dans le Commonwealth». L’objectif de cette réunion qui se tenait en marge de la rencontre des leaders du Commonwealth étant d’accroître la sensibilisation sur la maladie et en accélérer l’élimination. L’épouse du Président de la République, Ali BONGO ONDIMBA, dont l’investissement dans la lutte contre les cancers féminins n’est plus à démontrer, a été conviée par l’honorable Patricia SCOTLAND, Secrétaire Général du Commonwealth, a présenté les actions menées par sa Fondation et mis en lumière les actions initiées au Gabon depuis 2013.

Devant un panel réunissant Ann Marie DAVIS, Première Dame des Bahamas, Rebecca Naa Okaikor AKUFO-ADDO du Ghana, Maithree WICKREMASINGHE du Sri Lanka ainsi que Mme Mutinta HICHILEMA de Zambie, Sylvia BONGO ONDIMBA a, d’entrée, lancé un cri d’alarme.

«Cette cause, que je porte chaque jour depuis 2013 chez nous, sur notre continent, nécessite d’être toujours plus comprise avec ses propres spécificités, entendue avec ses propres défis, soutenue et accompagnée avec ses propres solutions. Le fait que nous soyons réunies aujourd’hui en tant que Premières Dames et que nos pays parlent d’une seule voix et ensemble disent “ce sujet compte, nous devons et nous pouvons créer un avenir sans cancer, c’est maintenant que nous devons et que nous pouvons agir”,
est un signal immense que nous envoyons au reste du monde».

Sylvia BONGO ONDIMBA a ensuite brossé le bilan de 10 ans d’actions en faveur de la lutte contre les cancers féminins, par elle menée au travers de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba pour la Famille (FSBO) créée en 2013. Avec notamment, le Programme “Agir contre le cancer” qui s’articule autour de trois piliers : la prévention, le traitement et l’accompagnement. Ce programme vise à réduire l’incidence et la mortalité des cancers féminins, grâce à la sensibilisation et au dépistage précoce jusque dans les zones les plus reculées du pays, soutenir l’action de l’Institut de Cancérologie pour la maintenance des équipements et améliorer l’accompagnement des patients pendant et après leur traitement.

Au Gabon, 1 000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués par an et 800 décès, dus à cette maladie. Les cancers du sein et du col de l’utérus sont les plus fréquents et représentent 88% des cancers traités à l’Institut de Cancérologie. En moyenne, 700 patients sont traités par radiothérapie et chimiothérapie chaque année à l’Institut de Cancérologie d’Akanda (ICA). Pour y faire face, la FSBO a aménagé et équipé 54 unités de dépistage gratuit couvrant 84 % du territoire.

De fait, entre 2014 à 2022, ce sont plus de 600 000 femmes sensibilisées en direct par les volontaires de la Fondation et 109 568 dépistées. “La Gabonaise”, course citoyenne de 5 kms dédiée uniquement aux femmes, dont les frais d’inscription sont reversés à la lutte contre le cancer, a réuni un chiffre record de 6012 participantes en 2022. La Maison d’Alice, une maison de vie créée en 2016 par la Fondation et dédiée aux malades du
cancer, a accueilli 322 patients à ce jour.

L’exposé de Sylvia BONGO ONDIMBA a fait mouche. De fait, les épouses des Leaders du Commonwealth ont souhaité partager leurs objectifs communs, leurs stratégies d’accélération de la lutte contre la maladie et les possibilités d’approche coordonnée afin de s’attaquer au fléau du cancer du col
de l’utérus au sein du Commonwealth, qui, faut-il rappeler, représente 30% de la population mondiale et supporte en effet 40% du fardeau mondial de l’incidence du cancer et 43% du fardeau mondial de la mortalité.

Si des mesures ne sont pas prises pour réduire radicalement l’incidence croissante du cancer du col de l’utérus au sein du Commonwealth grâce à des programmes ciblés de recherche, de prévention, de détection précoce, d’ici
2030, cette communauté peut s’attendre à l’augmentation de 55% et les décès de 62% sur la même période, avec une femme mourant toutes les trois minutes.

MEZ

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